C’est le dernier match, et la dernière joueuse des Louves à vous être présentée, en cette fin de saison. Iva Pehar, la Croate de l’équipe, l’excellente centrale dont les services font mouche, répond à nos questions. La joueuse nous livre ses réflexions sur le volley, la vie, la saison et ses ambitions. 

Le jeu d’Iva

Le volleyball faisant partie intégrante de la vie d’Iva, la centrale se qualifie de volleyeuse qui “joue de tout son coeur”. Célébrer chaque point, sincèrement, avec son équipe participe selon elle à générer une meilleure performance collective. Le positif entraînant le positif, finalement. 

Alors qu’Iva clame qu’il faut chercher à travailler sur soi pour mener un bon jeu (et une belle vie), elle s’applique à suivre ce mantra elle-même. Plus jeune, ses émotions se lisaient trop facilement sur son visage et affectaient ses coéquipières. Aujourd’hui, elle a appris à les canaliser – ou, en tout cas, à réduire leur visibilité. Voici qu’entre en scène Zen Iva !

L’avis de la centrale sur les performances de cette saison

Tout d’abord, pourquoi ce poste de centrale ? Si vous l’ignoriez, c’est un poste prisé par les joueurs et joueuses qui sont très grand·es. En l’occurrence, Iva était l’une des joueuses les plus grandes de son équipe. La Croate prend beaucoup de plaisir à bloquer ses adversaires ou à smasher le ballon avec fougue.  Les blocs et les smashs sont sa spécialité. 

Cette saison était délicate en raison de blessures au sein de l’équipe, des joueuses malades parfois. Des matchs qu’il aurait fallu gagner ont été perdus. Personnellement, Iva Pehar reste satisfaite de ses résultats. Un·e sportif·ve ne sera jamais entièrement satisfait et cherchera toujours à faire plus et mieux. La perfection dans le sport, comme ailleurs, n’existe pas.

Une vie bien remplie

D’abord par le volley. Une carrière et une passion. Une “obsession”. “Tout mon temps libre en dehors de l’école, je le passais à m’entrainer. Parfois même jusqu’à deux fois par jour. J’adorais observer les équipes seniors pour apprendre et m’inspirer d’elles. J’adorais à la fois les entrainements et les matchs. Le volleyball est devenu un mode de vie.” C’est le reste qui devait s’adapter à Iva, ou plutôt Iva adaptait le reste de sa vie autour du volley (le repos, les repas, les amis, l’apprentissage). 

Aujourd’hui, Iva a adopté un mode de vie plus sain. Le volleyball fait bien évidemment toujours partie intégrante de sa vie personnelle et professionnelle (les deux étant souvent entremêlés dans ce milieu). Néanmoins, elle a un métier de repli, une passion pour l’éducation et les enfants en plus du sport. Elle ne l’exercera qu’après en avoir terminé avec son premier, et principal, amour. D’ailleurs, elle relie sport et forme physique. Elle la maintient continuellement, quand elle a du temps libre, en jouant au beach volley par exemple et en allant à la salle (tous les jours !). 

Avoir une vie sociale est également important pour elle. Loin des fêtes et des événements exubérants, la numéro 18 adore s’entourer des gens qu’elle apprécie et rencontrer de nouvelles personnes. Les amis et la famille sont si importants pour elle qu’elle essaie de les voir à chaque fois qu’elle a une journée de libre. Fun fact, son mari, handballeur, joue à Strasbourg. Ces deux sportifs font en sorte d’être dans le même pays pour se voir le plus possible malgré la difficulté de jouer dans la même ville et donc vivre ensemble pour le moment. En Lorraine ou alentour, le couple a la chance d’avoir beaucoup d’amis de Croatie. Ses proches et elle, autour d’un café (qu’elle pense être une pratique très croate, mais que nous Français comprenons plus que bien), et elle est heureuse. 

Avant Saint-Dié

Iva Pehar a commencé à jouer au volleyball à 10 ans, enfant, comme cela se produit souvent. Le choix s’est produit pour des raisons pragmatiques. Tous·tes ses ami·es voulaient faire ce sport ; une amie sur laquelle on peut compter, Iva a accepté, et adoré. La suite appartient à l’histoire. Elle a ainsi continué à y jouer régulièrement à l’école et deux ans plus tard, a rejoint un club. 

Son coach n’a pu ignorer sa taille et son talent naturel pour ce sport. Il l’a ainsi poussée à poursuivre dans le meilleur club du pays, Mladost Zagreb. Elle y est restée 12 années durant lesquelles son équipe et elle ont gagné la Coupe de Croatie et le championnat et ont joué la Ligue des Champions et la Coupe CEV. C’est également durant cette longue période qu’elle a fini ses études dans l’éducation (professeure des écoles) et reçu son diplôme. 

Son départ pour la France s’est opéré en direction de la ville de Calais. Le prochain arrêt de son voyage volleyballistique s’est produit l’année suivante dans les Vosges où elle évolue actuellement et insuffle toutes ses capacités.

Plus tard, Iva aimerait vivre avec son mari en Croatie. En attendant, ce sera la France, pour les bonnes conditions, les opportunités et les amis bien sûr.