Les nouveaux aficionados du volley, qui s’intéressent au club de Saint-Dié ou bien à ce sport récemment ne connaissent pas encore Manon Bolley. Ceux qui la connaissent depuis cinq ans ont peut-être également besoin d’une piqûre de rappel. Où en sont les projets de la plus ancienne des Louves ?
Récap’ des saisons sportives de cette “ancienne” Louve
La saison 2017/2018 a vu les Louves être conduites tout droit en Élite, après avoir joué plusieurs années en Nationale 2. Manon Bolley, arrivée début 2018 en plein milieu de ce championnat, a donc participé à cette montée. Cette année est sa cinquième saison au sein de la meute. Retour sur sa carrière volleyballistique.
Des débuts à colombages
C’est une jeune Manon, du haut de ses 10 ans, qui découvre le volley ball dans sa terre natale alsacienne. Elle s’inscrit alors au club d’Ostwald à deux pas de chez elle.
Dans le Strasbourg Université club, elle vit sa première montée, en jeune Nationale 3 vers la Nationale 2. En parallèle, Manon est au pôle espoir de Mulhouse.
Sa carrière professionnelle démarre en 2015 au club de la Constantia Strasbourg, qui recherche de jeunes talents pour ses débuts en Élite. Le changement brusque de N3 à N2 l’avait déjà déroutée, tout s’était accéléré pour elle. Alors qu’elle éprouvait des problèmes de confiance en soi, elle a pourtant bien fait ses preuves en Élite.
Le corollaire du volley dans son apprentissage, ce sont les études. Deux mondes qu’elle doit faire fonctionner et concilier. Pour cette raison, elle part un an à Offenburg en Allemagne, en tant que partenaire d’entraînement. Une belle occasion pour la sportive, bien qu’elle brûlât d’envie de jouer sur le terrain. Le manque se faisant ressentir.
L’intégration inopinée en Déodatie
Bien qu’elle eût aimé poursuivre avec le club allemand, le destin en voulut autrement. Pour le plus grand bonheur du club déodatien, ce départ l’a menée en direction des Vosges, par un heureux hasard. Une connaissance en commun avec une joueuse de l’époque lui a indiqué la route de Saint-Dié-des-Vosges. Suite à un essai au club, elle a réussi à convaincre Manu Dumortier de l’enrôler. Son intégration éclaire en plein milieu de la saison témoigne de la force de Manon : joviale et aimée de ses coéquipières, la libéro n’a eu aucun souci à mettre l’ambiance chaque année auprès des sportives qui sont restées et des nouvelles sportives qui ont rejoint l’aventure vosgienne.
Ainsi, durant la saison 2017/2018, arrivée début de l’année 2018, elle put vivre la montée en Élite avec ses compères. Ces dernières années au sein de l’Élite féminine du club de Saint-Dié n’ont pas été de tout repos malgré la stabilité qu’apportent plusieurs années au sein d’un même club. Combiner études et carrière sportive s’est avéré plus ou moins difficile selon les périodes.
(Re)combiner métier et passion
Manon Bolley mène des études d’ingénieur à Strasbourg en parallèle du volley. Ou bien joue-t-elle au volley en parallèle des études ? Ce fut toujours un enchevêtrement de passions difficile à vivre au quotidien.
Une occasion de voir le confinement du bon côté des choses : il lui a permis de suivre ses études depuis Saint-Dié la plupart du temps. Finis les entraînements manqués !
Par amour pour le volley et le club de Saint-Dié, dans lequel elle s’est toujours sentie très bien intégrée, Manon est restée dans le secteur. Le “prix” à payer : trouver un emploi sur les terres déodatiennes. Elle accepte donc un service civique plutôt qu’un métier lié à ses études, l’ingénierie, et anime actuellement un éco-club au collège Sainte-Marie. Grâce à un emploi du temps réduit (elle travaille 28 h dans la semaine), contrairement aux années précédentes, elle peut enfin participer à tous les entraînements de volley et physiques.
Cependant, ses ambitions professionnelles se portent toujours sur une carrière qui l’a galvanisée pendant toute la durée de ses études. Elle vise désormais un emploi stable qui durera dans le temps. L’année prochaine, elle compte exercer en tant qu’ingénieur, son diplôme reçu samedi 6 novembre. Félicitations à elle !
Sa place dans la meute
En tant que remplaçante, Manon Bolley vient généralement en aide à l’équipe en fin de set, au service ou en défense. Des entrées décisives puisque son service est de grande qualité. Manu Dumortier est donc ravi de pouvoir compter à nouveau sur l’Alsacienne cette saison. La jeune joueuse de 23 ans adopte régulièrement le profil de libéro. En dehors des matchs, elle est un élément charnière de l’équipe. Sa bonne humeur participe à la cohésion du groupe et à la bonne entente entre les joueuses. Toujours partante pour rigoler, elle veut “profiter de cette année, qui est peut-être la dernière, pour n’avoir aucun regret”.
On espère que Manon et son équipe poursuivront sur cette belle lancée de début de saison. Le match de Coupe de France contre Quimper représente un avant-goût de ce que vivront les Louves lors des affrontements contre des équipes plus fortes que celles qu’elles ont pu rencontrer depuis octobre. Comme toujours, c’est dans l’ADN du club, du territoire et de cette équipe sous la bannière du loup, elles ne lâcheront rien !