Une victoire des Louves espérée, attendue, rêvée pour avoir la chance de passer en Ligue A la saison prochaine. Deux équipes au top de leur forme, une seule équipe gagnante, une équipe qui montera en Ligue A. Le problème, c’est qu’Evreux est le favori. Coup de tonnerre : les Louves ont été plus solides et ont pris le dessus sur Evreux. Résultat, 3-1 (25-16, 25-20, 14-25, 29-27).
Quand Saint-Dié et Evreux ne lâchent rien
Quel match ! Alors que les Louves remportent les deux premiers sets sans trop de difficulté, et que les Panthères restent pantoises devant les points assénés par la meute, renversement au troisième set. Evreux se réveille et l’emporte suite à des attaques bien pensées et une défense plus fragile du côté déodatien. Après douze victoires cette saison, Evreux s’apprêterait-il à reprendre le dessus sur les Louves et s’approcher d’une treizième en cas de tie-break ? Ce quatrième set est digne du film à suspense le plus anxiogène. Au coude à coude, les deux équipes marquent, et marquent et enchainent les égalités. Deux balles de sets sauvées. Après une faute qui offre le 28e point aux Louves, c’est la balle de match décisive pour un 29e point, grâce à un contre de Casey Schoenlein sur l’attaque de l’ex-Déodatienne Jody Larson. C’est toute la force qu’il aura fallu canaliser pour battre Evreux dans cette course effrénée. On le répète… Quel match !
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Le retour de la joueuse prodige, dans le camp d’en face
De 2017 à 2019, la pointue Jody Larson était un élément précieux et solide parmi les Louves. Alors qu’elle était en Finlande ces deux dernières saisons, elle devient le joker médical surprise d’Evreux suite à la blessure de la capitaine Marija Vujnovic et l’arrêt du championnat finlandais. Un retour précipité, décidé en un weekend. Elle retrouve alors le POJC ce 21 avril, au top de sa forme. Elle enchaine les attaques efficaces dans les deux derniers sets. Difficile de contrer l’Américaine mais les Déodatiennes sont habiles et ont plus d’un tour dans leur sac.
L’omniprésence du match de samedi dans les pensées
La fin du match est une explosion de joie du côté déodatien. Quelle fierté d’avoir pris le dessus sur l’équipe la plus menaçante de la saison pour la meute et leur coach ! Alors que Flavien Rigal, le coach des Panthères, est dépité, soulignant sportivement la solidité supérieure des Louves, il ne manque pas de rappeler qu’il attend bien des joueuses qu’elles « [commencent] le match de samedi avec l’état d’esprit de ces deux derniers sets ». Léger rappel que les deux premiers sets représentaient un anomalie et que tout le match du 21 avril aurait dû se dérouler comme les deux derniers. C’est ce sentiment d’espoir pérenne aussi auquel se raccroche Mathilde Walspeck.
Nihel El Ghoul, qui a été magistrale, comme ses coéquipières durant le match, sort du match extatique, bien sûr, et pense que le troisième set en deçà des autres est dû au stress qui a fini par se déverser de la bouteille bien bouchonnée des deux premières manches. Accessoirement, en plus des deux semaines de maladie qui ont perturbé le déroulement normal des play-off, le ramadan aurait pu compliquer encore plus des choses. Fort heureusement, l’énergie émanant des joueuses, à 100 %, n’y a jamais fait écho.
Coachs et joueuses sont prêts : le match retour sera tout autant un bras de fer qu’à l’aller. Une nouvelle rencontre attend ces deux équipes qui méritent toutes deux leur place en Ligue A, selon Manu Dumortier. La pression ne redescendra que samedi soir. De toute façon, seul un exploit et l’absence de faux-pas départagera le gagnant du perdant. Le plus grand regret pour le coach des Louves et Pierre Mercier, le président du club ? L’absence de public qui aurait apporté une énergie et une effervescence folle pendant le match. L’ambiance insufflée par les spectateurs manque, c’est indéniable.